Région dans une ville de province. Le commerçant siffle avec indignation après la femme avec le chat - La femme au foyer est allée faire du shopping dans un autre magasin. Jean et Beranger apparaissent presque simultanément - néanmoins, Jean reproche à un ami d'être en retard. Tous deux sont assis à une table devant le café. Béranger n'a pas l'air bien: elle peut à peine se tenir debout, bâille, le costume est bosselé, sa chemise est sale, ses chaussures ne sont pas nettoyées. Jean énumère avec enthousiasme tous ces détails - il a clairement honte d'un ami mou. Soudain, vous entendez le cliquetis d'une énorme bête qui court, puis un long rugissement. La serveuse hurle d'horreur - c'est un rhinocéros! Une ménagère effrayée entre en courant, tenant frénétiquement un chat contre sa poitrine. Un vieux monsieur élégamment vêtu se cache dans la boutique, poussant sans ménagement le propriétaire. Le logicien au chapeau de plaisancier est pressé contre le mur de la maison. Lorsque le piétinement et le rugissement d'un rhinocéros s'apaisent au loin, tout le monde reprend progressivement ses esprits. Le logicien déclare qu'une personne rationnelle ne doit pas succomber à la peur. Le commerçant réconforte insinueusement la femme au foyer, louant ses biens en même temps. Jean s'indigne: un animal sauvage dans les rues de la ville est inouï! Seul Béranger était inhibé et languissant par une gueule de bois, mais à la vue d'une jeune blonde Daisy, il se leva, renversant son verre sur le pantalon de Jean. Pendant ce temps, la logique essaie d'expliquer au vieux maître la nature du syllogisme: tous les chats sont mortels, Socrate est mortel, donc, Socrate est un chat. Choqué, Old Master dit que le nom de son chat est Socrate. Jean essaie d'expliquer à Beranger l'essence du bon mode de vie: vous devez vous armer de patience, d'intelligence et, bien sûr, renoncer complètement à l'alcool - en plus, vous devez vous raser tous les jours, nettoyer soigneusement vos chaussures, marcher dans une chemise fraîche et un costume décent. Choqué Beranger dit qu'aujourd'hui, il visitera le musée de la ville, et le soir il ira au théâtre pour regarder la pièce d'Ionesco, qui est maintenant largement discutée. La Logique approuve les premiers succès du Vieux Maître dans le domaine de l'activité mentale. Jean salue les bonnes impulsions de Beranger dans le domaine des loisirs culturels. Mais ici, tous les quatre sont noyés par un bourdonnement terrible. Exclamation "Oh, rhinocéros!" est répété par tous les participants de la scène, et seul Beranger éclate le cri "oh, Daisy!". Puis un miaulement déchirant se fait entendre, et la femme au foyer avec un chat mort dans ses bras apparaît. Une exclamation "oh, pauvre chatte!" Est entendue de tous les côtés, puis un débat commence sur le nombre de rhinocéros. Jean déclare que le premier était asiatique avec deux cornes et le deuxième africain avec une. Béranger, de façon inattendue pour lui-même, s'oppose à son ami: la poussière était un pilier, il n'y avait rien à voir, et plus encore à compter les cornes. Sous la complainte de la femme au foyer, l'escarmouche se termine par une querelle: Jean qualifie Beranger d'ivrogne et annonce une panne complète. La discussion se poursuit: le commerçant affirme que seul le rhinocéros africain a deux cornes. Le logicien prouve qu'une même créature ne peut pas naître en deux endroits différents. Bouleversé Beranger se gronde pour son incontinence - il n'y avait pas besoin de grimper sur le déchaînement et la colère de Jean! Ayant commandé une double portion de cognac avec chagrin, il refuse lâchement son intention d'aller au musée.
Cabinet d'avocats. Les collègues de Beranger discutent vigoureusement des dernières nouvelles. Daisy prétend avoir vu le rhinocéros de ses propres yeux, et Dudar montre une note dans le service des incidents. Botar prétend que tous ces histoires sont stupides, et qu'une fille sérieuse ne veut pas les répéter - étant un homme de croyances progressistes, il ne fait pas confiance aux journalistes corrompus qui écrivent sur un chat écrasé au lieu d'exposer le racisme et l'ignorance. Beranger apparaît, qui, comme d'habitude, est en retard au travail.Le chef du bureau, Papillon, exhorte tout le monde à se mettre au travail, mais Botar ne peut pas se calmer: il accuse Dudar de propagande malveillante dans le but d’escalader la psychose de masse. Soudain, Papillon remarque l'absence d'un des employés - Beth. Une Mme Beth, effrayée, entre en courant: elle rapporte que son mari était malade et qu'un rhinocéros la chassait de la maison. Sous le poids de la bête, l'escalier en bois s'effondre. À l'étage, tout le monde regarde le rhinocéros. Botar prétend que c'est une sale fraude des autorités, et Mme Beef crie soudainement - elle reconnaît son mari dans un animal pachyderme. Il lui répond avec un rugissement frénétiquement doux. Madame Beth lui saute sur le dos et le rhinocéros galope au galop. Daisy appelle les pompiers pour évacuer le bureau. Il s'avère que les pompiers sont très recherchés aujourd'hui: il y a déjà dix-sept rhinocéros dans la ville et, selon les rumeurs, trente-deux. Botar menace d'exposer les traîtres responsables de cette provocation. Un camion de pompiers arrive: les employés descendent l'échelle de secours. Dudar propose à Beranger de tirer un verre, mais il refuse: il veut rendre visite à Jean et, si possible, faire la paix avec lui.
Appartement de Jean: il est allongé sur le lit, ne répondant pas au bruit de Béranger. Le vieux voisin explique qu'hier Jean était très mal en point. Enfin, Jean admet Beranger, mais se couche à nouveau au lit. Béranger, balbutiant, s'excuse pour hier. Jean est clairement malade: il parle d'une voix rauque, respire fortement et écoute avec une irritation croissante Beranger. La nouvelle de Bef se transformant en rhinocéros le rend finalement furieux - il commence à se précipiter, se cachant de temps en temps dans la salle de bain. À partir de ses cris de plus en plus bruyants, on peut comprendre que la nature est au-dessus de la morale - les gens doivent retourner à la pureté primitive. Béranger note avec horreur comment son ami devient progressivement vert et une boule semblable à une corne pousse sur son front. Courant à nouveau dans la salle de bain, Jean se met à rugir - sans aucun doute, c'est un rhinocéros! Avec des difficultés à fermer la bête en colère avec une clé, Beranger appelle à l'aide d'un voisin, mais au lieu du vieil homme, il voit un autre rhinocéros. Et par la fenêtre, tout un troupeau détruit les bancs du boulevard. La porte de la salle de bain éclate et Beranger s'envole avec un cri désespéré: "Rhinos!"
Appartement de Beranger: il est allongé sur un lit, la tête attachée. De la rue, il y a un cliquetis et un rugissement. On frappe à la porte - c'est Dudar qui est venu rendre visite à un collègue. Les questions de santé chanceuses terrifient Beranger - il imagine constamment qu'une bosse se développe sur sa tête et sa voix devient rauque. Dudar essaie de le rassurer: en fait, il n'y a rien de terrible à se transformer en rhinocéros - en fait, ils ne sont pas mauvais du tout, et ils ont une sorte de simplicité naturelle. De nombreuses personnes décentes ont complètement et indifféremment accepté de devenir des rhinocéros - par exemple, Papillon. Certes, Botar l'a condamné pour apostasie, mais cela a été dicté davantage par la haine des autorités que par de véritables convictions. Béranger se réjouit qu'il y ait encore des gens inflexibles - si seulement nous pouvions trouver la Logique qui pourra expliquer la nature de cette folie! Il s'avère que la Logique s'est déjà transformée en bête - elle se reconnaît au chapeau de canotier percé par la corne. Béranger est déprimé: au début, Jean est une personne brillante, championne de l'humanisme et d'un mode de vie sain, et maintenant de la logique! Daisy apparaît avec la nouvelle que Botar est devenu un rhinocéros - selon lui, il souhaitait suivre le temps. Beranger déclare qu'il est nécessaire de lutter contre la brutalité - par exemple, pour placer les rhinocéros dans des enclos spéciaux. Dudar et Daisy s'opposent à l'unanimité: la société de protection des animaux y sera opposée, et d'ailleurs, tout le monde a des amis et des proches parents parmi les rhinocéros. Dudar, clairement contrarié que Daisy préfère Beranger, prend soudainement la décision de devenir un rhinocéros. Béranger tente en vain de le dissuader: Dudar s'en va et Daisy, regardant par la fenêtre, dit qu'il a déjà rejoint le troupeau. Beranger se rend compte que l'amour de Daisy pourrait sauver Dudar.Il ne reste plus que deux d'entre eux et ils doivent se protéger mutuellement. Daisy a peur: un rugissement est entendu du récepteur téléphonique, un rugissement est transmis à la radio, les étages marchent en tremblant à cause du piétinement des rhinocéros. Petit à petit, le rugissement devient plus mélodique, et Daisy déclare soudain que les rhinocéros sont bien faits - ils sont tellement drôles, énergiques, c'est agréable de les regarder! Béranger, incapable de se retenir, lui donne une claque au visage, et Daisy part pour les beaux rhinocéros musicaux. Beranger se regarde avec horreur dans le miroir - quel laid visage humain! S'il pouvait faire pousser une corne, acquérir une peau d'une merveilleuse couleur vert foncé, apprendre à rugir! Mais le dernier homme ne peut que se défendre, et Beranger regarde autour de lui à la recherche d'une arme à feu. Il n'abandonne pas.